Et si nous n’avions jamais vu le ciel?
Laurent Polidori
L’observation des astres est sans doute à la base de toute civilisation et, sous un ciel perpétuellement nuageux, Homo sapiens n’aurait guère dépassé le stade du Néolithique. Ce texte relate l’une des plus formidables conquêtes de l’esprit humain, celle qui a consisté à rechercher dans le ciel la connaissance que nous avons aujourd’hui de la Terre où nous vivons. L’observation de la voûte céleste, qu’elle soit scientifique ou contemplative, ne s’intéressant souvent qu’au ciel, cet ouvrage rappelle tous les bénéfices que l’on a aussi pu en tirer pour une meilleure connaissance de la Terre et de son histoire, pour une meilleure compréhension des traditions et des mythes, mais aussi pour des applications utilitaires comme la navigation, la cartographie, les cadastres et l’agriculture, ainsi que des actes éminemment politiques comme la définition d’unités de mesure officielles et l’élaboration des calendriers. Cet historique revient sur le rôle des grandes expéditions qui ont été décisives pour toutes les sciences (de la botanique à l’anthropologie), car les marins et les agriculteurs ne voient pas la même chose dans le ciel, et ce sont d’abord les marins qui ont trouvé dans les astres les bases de la géographie. L’ouvrage se termine par quelques réflexions philosophiques: que serait-il advenu des sociétés humaines et de la science sous un ciel perpétuellement nuageux; qu’en serait-il des sciences de la Terre, de la vie et de la société si l’on n’avait pas d’abord commencé par l’astronomie?